Mes amis nous avons le vertige aux pieds des montagnes
Je ne sais plus écrire d’édito à la première personne. Je n’essaie plus. Dès qu’il s’agit d’annoncer une nouvelle parution de Dixit, de présenter les voix nouvelles, comme celles de ce numéro 7, c’est ma voix mêlée à celle du Collectif, à celle des membres de l’association qui parle, une voix plurielle, charriée tout à tour, une voix dédaléenne comme le poème, une voix-énigme précisément qui souhaite remercier nos ami(e)s poètes, libraires, agitateurs en tous genres qui nous reçoivent pour nos lectures, soutiennent la revue, participent.
Est-ce possible d’user d’une toute aussi singulière pour parler de la singularité d’une voix ? je n’essaie plus d’y répondre. Parler de l’autre au travers de soi est la charge du critique ; or ici ce n’est pas un magazine mais une revue.
Mes amis nous avons le vertige aux pieds des montagnes. Peu l’importe mais l’auteur peu connu est à reconnaître, ismaël, et avec lui, avec Marc Perrin et Laurence Barrère qui le précèdent dans ce numéro, nous touchons en la poésie révélée et en dixit cette langue commune du partage, cette parole qui promptement met à l’index son propriétaire, son auteur, pour nous faire tous bénéficiaires de ce legs qu’est le poème.
Toute parole qui retourne la terre porte sa soif. Un autre vers pioché, un autre terreau, mais encore toute l’énigme et la proposition de la poésie. Le singulier des langues de chaque poète ici fait écho aux autres et à cette voix dédaléenne, approche la parole du grand poème collectif qui continue à s’écrire, reliant poètes et poèmes entre eux depuis l’énigme de la création aux propositions les plus actuelles, comme les suivantes.
Un texte et deux recueils, deux nouvelles voix, celle de Marc – Monsieur M –, généreuse et intègre, celle de Laurence dans un recueil – Sourdine – composé de 41 lambeaux, une poésie en quête de corps, et un ami de notre aventurisme, ismaël – Lettres à la mort –, l’infraction poétique, un ami de notre subversion éditoriale. Car c’est sans financement et en rappelant que la vente de ce numéro permettra l’impression du prochain que nous laissons les auteurs de ce numéro 7 de la revue dixit vous suspendre.
1 commentaire:
je savais pas qu'il y avait quelque part un "grand poème" de l'humanité, un partage du poème etc. Comme si c'était du pain (pour partager faut rompre). Penser à remettre du frais dans la boulangerie, ou bien dire clairement qu'on fait du pain perdu
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